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SESSION 17: Lehren und Lernen im Kontext von Intersektionalität
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“You are one of the good ones” – Intersectional perspectives on school experiences of Young Muslims. Universität Fribourg, Schweiz The concept of “diversity” as a result of globalized societies has gained momentum in Europe. When analysing the framework, however, it becomes clear that there is a discrepancy between “good” or legitimized forms of diversity and rather “bad” connoted categories (Mamdani 2004). Religious diversity has undergone considerable scrutiny in schools as well (Hetmanczyk, 2022). Polarizing societal and political discourses shaped by power asymmetries have made it difficult to have a balanced view of the issue. According to Karakaşoğlu and Klinkhammer (2016) a muslimization of Muslims can be observed. “Islam” is used as an explanatory foil for deviant behaviour of pupils by reducing complexity. This focus can be relieving for schools and its actors, as the necessity for self-reflection or reforms of marginalising and discriminating structures inside schools can be ignored. Against this background recognizing that categories of difference are not only brought to the school from the outside, but that they are also produced and stabilised by pedagogical practices is essential. This paper, as part of the project “Islamic-Theological Studies: Diversity and Orientation”, examines the resources and challenges that Young Muslims experience within this context of diverse societies in school by investigating the question of what resources they call upon to orient themselves. The paper approaches this from two focal points: diversity and orientation. To explore this, the concept of “doing difference” as developed by Fenstermaker and West (2002) is particularly useful. This concept suggests that social categories such as gender, race, and class should not be seen as pre-existing, fixed categories but as constructs arising through social interactions. The emphasis shifts away from the differences between social groups and instead highlights the practices of differentiation. This perspective combines the approach of “doing gender” with the paradigm of intersectionality, which underscores how various social categories shape individual experiences. The second focal point “orientation” is looked at through the conceptualization of Stegmeier (2008). He understands it as the ability to navigate a situation and identify possible courses of action. This enables the research to examine how young people engage with the above-mentioned processes. The study adopts an intersectional perspectives countering reductionist viewpoint that risk simplifying and stereotyping those who identify as Muslims, offering a more nuanced understanding of the complex, multifaceted interrelationships that shape their experiences (Mantel, 2017). Hence, based on Patton’s (1999) purposeful sampling six expert interviews were conducted with young people aged 18 to 26. The data was afterwards analysed according to the stages of qualitative evaluations and coded with a deductive-inductive approach (Kuckartz, and Mayring, 2016). The preliminary results of the research indicate that the discursive production of “good” and “bad” Muslims can be observed both within schools and in extracurricular settings such as Muslim youth groups. However, the meanings attributed to these categories differ. The young interviewees are confronted with diverse interpretations of how they should behave in different contexts—whether in schools, families, or with peers. In response to this, they draw upon a variety of resources and strategies. These include recognizing the super-diversity within Muslim thought and practice (Vertovec, 2012), as well as finding the appropriate vocabulary to navigate these complex situations. The resources they mobilize range from religious concepts that help them negotiate belonging or experiences of discrimination, to family members and parents who advocate for them, as well as personal qualities such as resilience and self-confidence. All the while, it is important to recognize that these factors are influenced by the individual prerequisites each person brings with them and are to be looked at from an intersectional perspective. These findings will be further refined and elaborated upon in the months to come. Former à la collaboration interdisciplinaire par le jeu : une analyse des besoins en technologies quantiques 1Université de Sherbrooke, Canada; 2Université de Genève, Suisse Le développement rapide des technologies quantiques soulève des questions cruciales sur les compétences nécessaires pour assurer leur développement responsable (Holter et al., 2023). Dans ce contexte d'innovation complexe et de technologies émergentes (Chaumon, 2023), le développement des compétences collaboratives est crucial pour permettre aux chercheurs de naviguer entre différentes disciplines et perspectives épistémologiques (QUTAC et al., 2021). Notre recherche mobilise le modèle de Paquette (2002) qui définit la compétence comme un ensemble d'habiletés appliquées à une classe de situations et de connaissances. Cette approche, combinée au cadre du jeu épistémique de Sanchez (2022), permet d'envisager le développement d'habiletés à travers l'expérience de jeu et leur transfert via des sessions de débriefing à la suite du jeu (Sanchez). Face aux enjeux de formation dans le domaine quantique, notre recherche poursuit deux objectifs complémentaires : caractériser la classe d'individus à former (leurs habiletés préalables en collaboration, leur rapport au jeu) et identifier les situations d'apprentissage pertinentes pour développer leurs compétences collaboratives. En nous appuyant sur l'approche du jeu épistémique, nous cherchons à comprendre comment une situation ludique peut soutenir l'acquisition de ces compétences. Cette caractérisation guidera la conception d'un jeu à visée éducative dans ce contexte. Inscrite dans la phase d'idéation d'une recherche orientée par la conception (Design-Based Research), cette contribution repose sur des données collectées lors d'un atelier persona (Blomquist & Arvola, 2002) impliquant 12 participants, dont des chercheurs du projet Dialogue quantiques de l'Université de Sherbrooke et des étudiants de 2ème et 3ème cycle de différentes disciplines (SHS et sciences quantiques) travaillant sur le développement responsable des technologies quantiques. La méthode des personas a été choisie pour sa capacité à capturer la complexité des profils d'apprenants tout en facilitant la conception centrée utilisateur. L'analyse compte trois temps : (1) codage thématique des verbatims selon les composantes du modèle de Paquette, (2) caractérisation des profils d'apprenants et de leur rapport au jeu, (3) mise en relation des habiletés collaboratives identifiées avec les mécanismes de jeu potentiels. L'analyse permet de caractériser : (1) les habiletés préalables des apprenants en matière de collaboration interdisciplinaire, notamment leur capacité à se positionner comme expert d'un domaine spécifique, à vulgariser des sujets complexes, à se décentrer et à comprendre les dynamiques d'un écosystème complexe, (2) leur rapport au jeu et à l'apprentissage, et (3) des situations collaboratives spécifiques au domaine quantique qui pourront être intégrées dans le dispositif de formation basée sur le jeu. Ces habiletés sont analysées à travers le prisme des théories sur l'objet-frontière comme élément central de la collaboration interdisciplinaire (Paukovics, 2023). Ces résultats contribuent au développement d'une formation adaptée aux besoins spécifiques des chercheurs en technologies quantiques, tout en offrant des pistes pour la conception de dispositifs pédagogiques favorisant la collaboration interdisciplinaire dans le contexte de recherche et développement de technologies émergentes. L'éducation dans un contexte de violence au travail: le cas des éducatrices au Québec Université Laval, Canada La violence au travail constitue une violation aux droits humains, compromet l'égalité des chances et est inacceptable et incompatible avec le travail décent (OIT, 2019). Elle touche les femmes de manière disproportionnée et peut les empêcher d'entrer sur le marché du travail, d'y rester et d'y progresser (OIT, 2019 ; 2022). Le secteur de l'éducation est l'un des plus durement touché par la violence au travail, en particulier la violence physique (OIT, 2016), et la situation canadienne, ne fait pas exception. L’incidence de la violence envers les personnes enseignantes au Canada serait en hausse, une incidence estimée entre 41% et 90% de personnes enseignantes qui auraient vécu de la violence au travail au cours de leur carrière (Montgomery, 2019). Au Québec, plus spécifiquement, 23% des accidents du travail liés à la violence physique se produisent dans ce secteur (CNESST, 2023). Cette violence peut avoir des conséquences négatives pour les personnes enseignantes, sur la qualité de leur travail, leur motivation, leur engagement dans leur travail et leur santé, en plus d'entraîner de l'instabilité pour les élèves et engendrer des impacts négatifs sur la qualité de l'éducation (Montgomery, 2019). Bien que les causes de la violence au travail soient multifactorielles, un nombre croissant d'études montre que certains facteurs organisationnels, dont les risques psychosociaux du travail, tels qu'une charge de travail élevée ou un manque de soutien des collègues ou de la direction pour exercer son travail, sont associés à la violence des élèves et constitueraient à la fois des facteurs de risque et des conséquences de la violence (Pelletier et al. 2018 ; ILO, 2020 ; Andersen et al. 2021 ; Winding et al. 2022). La communication proposée prend appui sur les résultats d'un projet de recherche, originaire d'une demande de deux regroupements syndicaux en éducation au Québec au Canada, visant à mieux comprendre les liens entre la violence physique au travail de la part des élèves du primaire et les pratiques organisationnelles et de gestion dans les écoles. L'étude qualitative a été réalisée auprès de 33 éducatrices de services de garde scolaire au Québec qui ont été rencontrées en entrevues individuelles en 2024. Le cadre théorique de cette étude provient du domaine de la santé au travail et du management, soit le modèle Job Demand-Resources (Bakker et Demerouti, 2017). Celui-ci aborde les risques psychosociaux du travail sous l'angle de demandes (exemple: violence, charge de travail ) et de ressources (soutien des collègues, de la gestion, reconnaissance au travail) et leurs effets sur les personnes (exemples: motivation, engagement, épuisement, détresse) et sur les organisations (exemples: qualité de l'enseignement, absentéisme, roulement). Les entrevues ont été transcrites, codifées et analysées selon une stratégie d'analyse thématique de contenu ((Paillé et Muchielli, 2016). Les objectifs de cette communication sont: 1) de mettre en lumière comment les enjeux de diversité de la clientèle scolaire au primaire ont complexifié le travail des éducatrices en service de garde scolaire et 2) apporter un regard critique sur les lacunes de gestion de ces enjeux qui contribuent à des situations de violence au travail. Le manque de formation pour intervenir auprès des élèves ayant des besoins particuliers, l'absence de soutien de la part des direction d'école avant et après les situations de violence, le manque de communication entre les enseignants et les éducatrices à propos des élèves à risque de violence et le manque de reconnaissance envers le travail des éducatrices en services de garde, sont les principaux facteurs influençant l'incidence de situations de violence. Les résultats soutiennent l'adoption d'une perspective multidisciplinaire, intégrant la santé et la violence au travail, pour cerner les enjeux complexes et diversifiés qui influencent l'éducation. |