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SESSION 01: Professionsentwicklung rund um Inklusion und inklusiver Schule
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L’école à ses marges. De l’expérience aux dilemmes professionnels des titulaires d’une maîtrise de classe dans la voie générale de l’enseignement secondaire obligatoire vaudois. HEP Vaud, Suisse Contexte théorique Cette recherche doctorale s’inscrit dans le cadre des modifications de l’enseignement secondaire obligatoire dans le canton de Vaud, en Suisse. Ce système scolaire est marqué par une dualité entre une voie prégymnasiale, orientée vers les études tertiaires, et une voie générale regroupant les élèves aux résultats moins valorisés. Il illustre des tensions entre sélection scolaire et inclusion éducative (Duru-Bellat, 2019). La "maîtrise de classe" qui est une fonction distincte de la gestion de classe, consiste à accompagner les élèves de manière globale, incluant des aspects pédagogiques, socio-éducatifs et organisationnels (Barrère, 2015). Les réformes récentes, notamment celles encouragées par la Loi sur l’enseignement obligatoire (LEO), modifient les rôles des enseignants et renforcent les défis liés à l’équité scolaire et à l’autonomie des élèves (Tardif & Lessard, 1999). Problématique La maîtrise de classe est une fonction majeure, mais méconnue. En Suisse, elle concerne des enseignantes et enseignants chargés d’accompagner les classes d'élèves jusqu’à la fin de la scolarité obligatoire (Canton de Vaud, 2013). Ces personnes doivent naviguer entre les prescriptions institutionnelles, les attentes des familles et les besoins des élèves, souvent contradictoires (Charlot, 1999). La problématique centrale de cette recherche doctorale interroge les tensions et dilemmes professionnels qui caractérisent cette fonction, dans un contexte où les réformes éducatives intensifient les attentes et les contraintes pesant sur les titulaires des classes (Dubet, cité par Tardif & Lessard, 1999). Questions de recherche 1. Quelle est l’expérience des titulaires responsables de la maîtrise de classe dans la voie générale ? 2. Quelles habitudes, stratégies et réflexions mobilisent-ils dans leur pratique ? 3. Quels dilemmes professionnels structurent cette expérience, et comment y répondent-ils ? Méthodologie Cette recherche qualitative s’appuie sur des entretiens compréhensifs réalisés durant deux années scolaires auprès de six enseignantes et enseignants vaudois ayant une maîtrise de classe. Les entretiens semi-directifs ont permis de recueillir des données sur les habitudes, stratégies et réflexions des personnes (Kaufmann, 2006). Une méthode d’induction croisée a été utilisée pour analyser les variations et les régularités des discours (Maulini, 2013), aboutissant à une synthèse des dilemmes professionnels rencontrés. Deux focus groups ont ensuite validé les résultats en confrontant les analyses aux perceptions des personnes (Glaser & Strauss, 2010). Résultats Cette enquête a identifié dix dilemmes professionnels récurrents. Ils illustrent la complexité de la maîtrise de classe, où la personne oscille entre un contrôle rigoureux et une nécessaire autonomie des élèves (Meirieu, 1997). Par exemple, le dilemme "égalité vs équité" reflète la tension entre la nécessité de traiter tous les élèves de manière équitable et l’attention particulière à accorder à ceux en difficulté (Merle, 2012). Également, le dilemme "maîtrise vs dévolution" souligne l’évolution du rôle du maître ou de la maîtresse dans un système valorisant l’autonomie des élèves (Jellab, 2014). Perspectives Cette recherche doctorale ouvre plusieurs perspectives pour l’amélioration de la formation et du soutien aux enseignantes et enseignants. Une meilleure reconnaissance institutionnelle de la maîtrise de classe, conjuguée à des dispositifs de formation initiale et continue axés sur la gestion des dilemmes professionnels, pourrait renforcer leur capacité à répondre aux besoins des élèves (Cifali, 2020b). De plus, l’étude des marges institutionnelles pourrait inspirer des réformes éducatives visant à réduire les inégalités structurelles et à revaloriser les fonctions périphériques de l’enseignement (Duru-Bellat, 2002). Enfin, cette recherche contribue à une réflexion plus large sur l’évolution du métier enseignant face à la diversification des publics et aux attentes croissantes d’une école inclusive (Payet et al., 2008). Dilemmes, contraintes, écueils et opportunités de l'inclusion scolaire. Quelques résultats d'une recherche-formation-collaborative avec les enseignant·e·s. Haute école pédagogique vaud, Suisse Les études sur la part des pratiques enseignantes (Bautier, 2006) et celle de leur formation (Mamede & Netter, 2018) dans les inégalités d’apprentissage se multiplient aujourd’hui. En Suisse, dans le contexte vaudois, l’inclusion scolaire se présente aujourd’hui comme le point de convergence des initiatives dirigées contre ces inégalités, reconfigurant peu ou prou les conditions et prescriptions à l’égard du travail enseignant. Elle repose provisoirement sur la mise en œuvre du Concept 360°. Ce concept a pour but de « fixer les principes et conditions d’une école à visée inclusive » (DEF, 2019) à travers la « coordination des mesures spécifiques en faveur des élèves des établissements ordinaires de la scolarité obligatoire » (DEF, 2019). C’est pour accompagner la mise en place de cette réforme que nous avons construit un Certificate of Advanced Studies (CAS) destiné à des enseignant·e·s diplômé·es, souhaitant développer des compétences pour mieux « enseigner pour et avec la diversité des élèves » (Haute École Pédagogique Vaud). Mais la diversité ne peut pas s’épanouir dans l’uniformité et la participation ne peut pas naître des luttes de territoires. En tant que coordinatrices de ce programme, ce que certain·e·s appellent « le chantier de l’école inclusive » nous a confrontées à trois défis : ajuster injonctions étatiques et pratiques professionnelles, dans un contexte traversé par des conventions insuffisantes, absentes, voire rivales (Thévenot, 1986) ; renforcer le dialogue entre formation à l’enseignement et professions enseignantes (souvent adossées à des savoirs d’origine et de destination distincte) ; trouver une réponse scientifique et institutionnelle commune au défi de l’inclusion. Nous avons donc structuré ce programme à partir de la Méthode d’analyse en groupe (Van Campenhoudt, Chaumont & Franssen, 2005). Neuf questions vives relevant de l’inclusion et constituant chacune une dimension du problème analysé (la mise en place du Concept 360°) ont suscité des récits d’expérience chez ses participant·es. Deux groupes de 14 enseignant·es ont ainsi produit chacun, en parallèle, une centaine de propositions de récits d’expérience professionnelle. Dix-huit de ces propositions ont été choisies et analysées en groupe. Huit de ces analyses ont été exploitées dans l’écriture des chapitres d’un ouvrage à paraître et quatre de ces chapitres sont co-signés entre chercheur·e·s et enseignantes. Lors de ces analyses, participant·es, formatrices et formateurs ont, en effet, été saisi·e·s par l’accumulation et la convergence des récits proposés et faisant état de grandes tensions professionnelles. Si nous partagions un sentiment d’impuissance, le constat des problèmes et la richesse des savoirs professionnels mobilisés pour leur répondre ont marqué le début d’une aventure que nous résumerons, à l’occasion de cette communication… aventure qui dresse un panorama des dilemmes, des contraintes, des écueils et des opportunités de l’inclusion, en contexte vaudois. Professionalisierung in Richtung Inklusionsorientierung?! 1Interkantonale Hochschule für Heilpädagogik Zürich, Schweiz; 2Interkantonale Hochschule für Heilpädagogik Zürich, Schweiz Der SGBF-Kongress 2025 thematisiert mit "Bildung in einer diversen und komplexen Welt" wie Bildungsprozesse Diversität berücksichtigen und Teilhabechancen schaffen können. Pädagogische Hochschulen stehen im Zusammenhang mit diesem Anspruch vor der Herausforderung, die Professionalisierung von Lehrpersonen, insbesondere von Schulischen Heilpädagog:innen, inklusionsorientiert auszurichten. Der Beitrag greift diesen Fokus auf, indem er anhand empirischer Daten aus der sonderpädagogischen Lehrer:innenbildung darlegt, wie rekonstruktive und ethnographische Ansätze einen kritisch-reflexiven Umgang mit dem eigenen Eingebundensein in die (stillschweigende) (Re)Produktion von Differenz und Machtverhältnissen möglich werden lässt. Die sonderpädagogische Profession agiert in einem Spannungsfeld zwischen der Reproduktion etablierter Differenzkategorien und einer inklusionsorientierten Transformation. Tradierte sonderpädagogische Professionalitätsverständnisse basieren auf einem diagnostisch-ontologischen Behinderungsbegriff, der Behinderung als individuelles Merkmal interpretiert und spezialisierte Interventionen ableitet. Diese Verständnisse werden in Diskursen um Diversität und Teilhabe herausgefordert, Behinderung als performatives, sozial konstruiertes Phänomen zu betrachten (Waldschmidt, 2020). Inklusion wird demzufolge nicht als Integration bestimmter normabweichender Gruppen verstanden, sondern als umfassende Neuausrichtung (Dannenbeck, 2015; Hofstetter & Koechlin, 2023). Eine solche inklusionsorientierte Neuausrichtung fordert dazu auf, gesellschaftliche Macht- und Normierungsverhältnisse zu thematisieren und sie verlangt von der sonderpädagogischen Profession, ihre Verstrickung in Exklusionsmechanismen und die damit verbundene (Re)Konstruktion sozialer Ungleichheit zu befragen. Aus ethnographisch-praxistheoretischer Perspektive geht es dann nicht um sogenannt explizites Spezialwissen, sondern darum, stillschweigende Annahmen, die in alltäglichen pädagogischen Praktiken angesiedelt sind, zu beobachten (Amann & Hirschauer, 1997) und verinnerlichte, sozial geteilte Vorstellungen des Selbstverständlichen und Alltäglichen (Bourdieu, 2005) beobachtbar zu machen. Für die Lehrer:innenbildung bieten insbesondere rekonstruktiv-kasuistische und ethnografisch ausgerichtete Ansätze Potenziale, um dieses Stillschweigende aufzudecken. Erst durch die Distanznahme zu normativen Entscheidungsbedürfnissen der pädagogischen Praxis (Meseth, 2016) sowie durch die Beobachtung der (eigenen) habitualisierten Denk- und Handlungsweisen und der (eigenen) stillschweigenden Annahmen können Studierende einen kritisch-reflexiven Habitus entwickeln, der es ihnen ermöglicht, diskriminierende Praktiken zu erkennen und alternative Zugänge zu gestalten. Der Beitrag geht der Frage nach, inwiefern rekonstruktiv-kasuistische und ethnografische Ansätze in der sonderpädagogischen Lehrer:innenbildung dazu beitragen, Situationen der Reproduktion sozialer Ungleichheiten zu erkennen und Transformationsprozesse hin zu einer inklusionsorientierten Professionalität zu ermöglichen. Auf der Basis des Forschungsprojekts INSIGHT (Inklusionsorientierte heil- und sonderpädagogische Professionalität) gibt der Beitrag Einblicke in die Hochschul- und berufliche Praxis von Studierenden. Im Projekt wird während des Studiums und im Berufsfeld bis ein Jahr nach Abschluss der Berufspraktischen Studien in drei Teilprojekten die Aneignung inklusionsorientierter Professionalität von Studierenden des Masterstudiengangs Sonderpädagogik untersucht. Die Analysen fokussieren auf rekonstruktiv-kasuistische Fallbearbeitungen, die in die sonderpädagogische Lehrer*innenbildung implementiert wurden (vgl. Hofstetter & Koechlin, 2024b) und auf Feldprotokolle, die aus der ethnographischen Beobachtung von Studierenden in ihrer beruflichen Praxis entstanden sind. Der Beitrag zeigt, wie angehende Sonderpädagog:innen im Spannungsfeld zwischen Dekonstruktion und Reproduktion von Differenzen agieren (vgl. Hofstetter & Koechlin, 2024a) und wie die Verwendung eines ontologisch-essentialistischen Behinderungsbegriffs zu einem Festschreiben von Differenzen führt. Der Beitrag zeigt auch auf, inwiefern Schritte in Richtung einer kritisch-performativen Perspektive beobachtet werden und er unterstreicht die Relevanz rekonstruktiv-kasuistischer und ethnographischer Formate in der (sonderpädagogischen) Lehrer:innenbildung. Die Erkenntnisse liefern Anregungen für Professionalisierungsprozesse in Richtung Inklusionsorientierung. |