Conference Agenda
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Session Overview |
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(226) Métiers et techniques des œuvres plurimédiales: peut-on parler d'arts subalternes?
Session Topics: G54. Métiers et techniques des œuvres plurimédiales: peut-on parler d\'arts subalternes ? - Bionda, Romain (Université de Lausanne)
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Presentations | ||
ID: 168
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Group Session Topics: 3-1. Convergence of Literature and Technology - Comparative Literature and Technology: Convergence of Comparative Literature, Transmediality, and Digital Humanities Keywords: Métiers, techniques, plurimédialité, arts subalternes Métiers et techniques des œuvres plurimédiales: peut-on parler d'arts subalternes ? Les recherches sur les arts et la culture, en raison notamment de leur structure disciplinaire, ont relativement peu exploré les productions plurimédiales ou, plus exactement, la part la plus « technique » d'entre elles. Nul ne nierait pourtant l'importance des techniciennes et techniciens du son au cinéma, des coloristes de la bande dessinée, des préparateurs et préparatrices de copies des éditeurs littéraires – et si le théâtre se passe désormais de souffleurs et souffleuses, ceux-ci continuent d'appartenir à l'imaginaire collectif. Cette session aimerait proposer de s'intéresser à ces activités et métiers, ainsi qu'à leurs contributions concrètes à certaines œuvres plurimédiales. Dans une perspective comparatiste et générale, il s'agira de croiser un intérêt historien pour leurs conditions d'exercice et de visibilité avec un intérêt théoricien pour ce que ces techniques permettent de dire de l'intermédialité et des relations entre les arts « majeurs ». PROGRAMME Marie Kondrat et Romain Bionda : « Introduction » Irène Le Roy Ladurie : « Une main seconde : sur la technologie de la couleur en bande dessinée. Contrainte, interprétation et création, trois niveaux d'auctorialité chez les coloristes de bande dessinée (France, seconde moitié du XXe siècle) » Marie Kondrat : « La trace et la matrice : narrer Lascaux 2 (autour du travail de Monique Peytral) » Melina Marchetti : « Le poème adapté en clips : une expérience augmentée ? » Romain Bionda : « Des animaux et leurs humains au générique ? Enquêter sur les arts du spectacle des XXe et XXIe siècles »
ID: 1740
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Open Group Individual Submissions Topics: G54. Métiers et techniques des œuvres plurimédiales: peut-on parler d'arts subalternes ? - Bionda, Romain (Université de Lausanne) Keywords: Métiers subalternes; Dispositifs éditoriaux ; Invisibilité sociale ; Médiations techniques ; Plateformes numériques ; Fabrique littéraire du visible Fabriques du visible : métiers subalternes, dispositifs éditoriaux et économie politique de la visibilité University of Lausanne Cette communication propose une lecture critique du dispositif éditorial et numérique Raconter la vie (Seuil, 2014-2016), conçu pour visibiliser des expériences dites « invisibles » à travers la publication de récits de vie. À partir de cette étude de cas, il s’agira d’interroger les conditions concrètes – techniques, éditoriales, numériques – qui régissent l’apparition publique de ces récits dans l’espace littéraire et médiatique. Ainsi, loin d’être spontanée ou immédiate, la visibilité défendue par la collection est-elle façonnée par un ensemble d’agents souvent exclus du récit de la création. Il s’agira donc de situer l’analyse, d'une part, du côté des agents subalternes de la chaîne du livre, dont les gestes, bien qu’invisibilisés, participent activement à la configuration formelle et discursive des œuvres, tout en influençant les problématiques qui s’imposent dans le champ : des préparateurs et préparatrices de copie, aux correcteurs et correctrices, en passant par les maquettistes et les équipes de sélection ou de communication. Loin d’être de simples exécutants techniques, ces agents produisent des effets d'inscription différée dans les régimes de visibilité qu’instaure le dispositif éditorial. Et, à ces gestes humains s’ajoutent, d'autre part, des agents non-humains : des plateformes de publication, aux formats de métadonnées, algorithmes de recommandation, normes de référencement, indexation ou modération automatisée, et jusqu’aux interfaces numériques et aux dispositifs de tri et de diffusion en ligne. Ces dispositifs numériques (encore à définir précisément), en opérant comme filtres actifs et souvent opaques, reconfigurent profondément les conditions de visibilité/invisibilité, en particulier pour les œuvres associées à des enjeux de justice sociale ou de représentation des marginalités. Il s'agira alors de saisir comment ces technologies, loin d’être neutres, participent de l’éditorialisation généralisée du dispositif, redistribuant silencieusement les critères de lisibilité, de recevabilité et de légitimation des récits dits de l’invisibilité sociale. La diversité de ces agents et métiers dits « techniques », mais décisifs, assure la lisibilité, la forme, la circulation et la reconnaissance des textes – tout en étant structurellement reléguée hors du champ symbolique de l’auctorialité. Or, l’analyse mettra en évidence les tensions entre la promesse démocratique du dispositif et les logiques de cadrage qu’il mobilise : standardisation du témoignage, étiquetage éditorial (« roman vrai »; « démocratie narrative »; « rendre visibles les invisibles »; etc.), hiérarchisation implicite des voix, ou encore incapacité à intégrer les récits non conformes aux attentes de lisibilité (comme ceux issus de mouvements sociaux récents). |