(179) Looking back at Étiemble’s comparativism: what legacy, what prospects? (2)
Time: Monday, 28/July/2025: 3:30pm - 5:00pm Session Chair: Tristan Mauffrey, Université Sorbonne Nouvelle
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Location: KINTEX 1 210B
50 people
KINTEX room number 210B
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Session Topics: G73. Retour sur le comparatisme d’Étiemble : quel héritage, quelles perspectives ? / Looking back at Étiemble’s comparativism: what legacy, what prospects? - Mauffrey, Tristan (Université Sorbonne Nouvelle)
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ID: 1169
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Open Group Individual Submissions
Topics: G73. Retour sur le comparatisme d’Étiemble : quel héritage, quelles perspectives ? / Looking back at Étiemble’s comparativism: what legacy, what prospects? - Mauffrey, Tristan (Université Sorbonne Nouvelle)Keywords: Volonté, intention critique, remise en question, histoire culturelle et littéraire, écriture, ère postcoloniale
A partir d'Abdelkébir Khatibi, Edouard Glissant et V.Y. Mudimbe. Une pensée autre de l'histoire culturelle postcoloniale.
Tumba SHANGO LOKOHO
Université Sorbonne Nouvelle, France
Il va s'agir d'examiner les contours de la volonté et de l'intention critiques de ces trois auteurs, écrivains et penseurs africains et antillais de remise en question de l'histoire culturelle héritée du colonialisme et de proposition d'écriture d'une autre histoire, d'une histoire littéraire et culturelle autre de leur monde à l'ère postcoloniale.
ID: 1164
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Open Group Individual Submissions
Topics: G73. Retour sur le comparatisme d’Étiemble : quel héritage, quelles perspectives ? / Looking back at Étiemble’s comparativism: what legacy, what prospects? - Mauffrey, Tristan (Université Sorbonne Nouvelle)Keywords: Étiemble, épopée / epics, littératures extra-européennes / Non European literatures
Retour sur "l'épopée de l'épopée"
Tristan Mauffrey
Université Sorbonne Nouvelle, France
En intégrant à ses Essais de littérature (vraiment) générale un chapitre intitulé « L’épopée de l’épopée », issu de sa contribution à l’Encyclopaedia universalis, Étiemble invitait il y a cinquante ans à « repartir de zéro ». Il était temps en effet de rompre avec les approches primitivistes du genre épique, qui cherchaient à y voir l’expression « spontanée » des « peuples jeunes ». En s’interrogeant sur l’avenir de l’épopée, le comparatiste nouait ensemble deux questions désormais corrélées, celle des métamorphoses de l’épopée dans les cultures contemporaines et celle des nouveaux regards portés sur l’épopée comme objet d’étude, devant le constat de son impossible définition. Un tel renouvellement se fondait sur l’élargissement du corpus aux littératures extra-européennes, et même extra-indo-européennes. On s’intéressera donc à la manière dont Étiemble élabore sa réflexion sur l’épopée, dans les années 1960 et 1970, en dialogue avec l’œuvre d’un Georges Dumézil (auquel les Essais de littérature (vraiment) générale sont d’ailleurs dédiés) mais aussi celle du tibétologue Rolf A. Stein. On s’interrogera sur les tensions, voire les paradoxes, qu’implique la mobilisation de références aussi variées, et sur la place qui est donnée, dans ce laboratoire théorique, à la tradition épique tibétaine, ou à l’absence de tradition épique chinoise. C’est depuis l’Asie qu’on tentera ainsi de jeter un regard rétrospectif sur ce geste critique d’Étiemble à propos de l’épopée, et sur les discussions auxquelles il se prête aujourd’hui.
ID: 1063
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Open Group Individual Submissions
Topics: G73. Retour sur le comparatisme d’Étiemble : quel héritage, quelles perspectives ? / Looking back at Étiemble’s comparativism: what legacy, what prospects? - Mauffrey, Tristan (Université Sorbonne Nouvelle)Keywords: comparatisme, language, Étiemble
Repenser la langue avec et après Étiemble/Rethinking language with and after Étiemble
Claudine LE BLANC
Université Sorbonne Nouvelle, France
Toute l’œuvre d’Étiemble est un vibrant appel à penser hors des littératures et des langues européennes, en apprenant toujours plus de langues pour avoir accès aux œuvres aussi bien qu’à la critique sur celles-ci, comme il l’expose notamment dans « Comment former des généralistes ? », texte ajouté à la troisième édition des Essais de littérature (vraiment) générale (1975), et encore dans la section « Les langues de travail » des Ouverture/s/ sur un comparatisme planétaire (1988). Lui-même fut un vivant exemple d’un exceptionnel comparatisme polyglotte, abordant aussi bien la littérature chinoise que pintupi (dans les Nouveaux essais de littérature universelle, 1992). Cependant, son inlassable plaidoyer pour l’apprentissage de langues nombreuses et non européennes s’est paradoxalement accompagné d’un relatif impensé de la langue, dont témoigne Parlez-vous franglais ? (1964), réquisitoire contre le français américanisé ou « sabir atlantique ». Or, pour qui n’a cessé de montrer que les littératures et les cultures ne peuvent être considérées comme des entités pures et hermétiques, que la circulation des formes et des idées est heureusement productive, quand bien même cette productivité passe par des altérations et des malentendus, il y a là une conception puriste de la langue qui peut surprendre. À René Wellek (A. Warren, R. Wellek, Theory of literature, 1949), tout juste traduit en français (1971), qui soutenait que la langue avait été retenue de façon erronée comme critère décisif en matière de littérature, à la suite du développement au XIXe siècle de nationalismes fondés en grande partie sur des considérations linguistiques, Étiemble avait rétorqué en 1974 avec ses Essais de littérature (vraiment) générale, où il entreprenait de saper les illusions de la généralité alinguistique wellekienne. Mais qu’est-ce que la langue selon Étiemble ? On souhaiterait se saisir de certaines des tensions repérables dans ses écrits pour défaire l’évidence de la langue et des langues, et en tirer quelques propositions pour la pratique comparatiste.
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